Risques psychosociaux mieux pris en compte

Longtemps centrée sur les risques physiques (chutes, machines, produits chimiques), la prévention des risques professionnels intègre désormais pleinement les risques psychosociaux (RPS). Stress, surcharge de travail, harcèlement moral ou sexuel, isolement lié au télétravail : ces facteurs représentent aujourd’hui une cause majeure de souffrance au travail et un enjeu central pour la santé publique.

Selon les données de la DARES, près d’un salarié sur trois déclare être exposé à une situation de tension importante dans son travail. Les conséquences sont multiples : augmentation des arrêts maladie, baisse de motivation, absentéisme, voire départs prématurés. Les RPS ne sont donc pas seulement un problème individuel, ils ont un impact direct sur la performance collective et la pérennité des entreprises.

Depuis les dernières réformes, les employeurs ont l’obligation de recenser les risques psychosociaux dans leur DUERP au même titre que les risques physiques. Cela implique d’identifier les facteurs organisationnels (charge de travail, horaires, management), mais aussi relationnels (climat social, harcèlement, violence interne ou externe).

La prévention des RPS repose sur plusieurs leviers :

    •    Évaluer régulièrement la charge de travail et les conditions d’organisation.

    •    Mettre en place un dialogue social ouvert, notamment via le CSE.

    •    Développer des actions de sensibilisation et de formation.

    •    Intégrer le bien-être au travail comme un objectif de management à part entière.

En 2024, les contrôles de l’Inspection du travail accordent une attention particulière à ce point. Les entreprises sont donc invitées à démontrer que leur DUERP intègre bien les RPS, et qu’elles ont engagé des mesures concrètes de prévention.

Le message des pouvoirs publics est clair : prévenir les risques psychosociaux, c’est protéger la santé mentale des salariés, renforcer la cohésion des équipes et améliorer la performance durable de l’entreprise.